RAPPORT DE VOYAGE
Écrit par Slobodan Delić
Quand Aegean a annoncé ses vols de Skopje à Sarajevo, je me suis demandé si cette route valait la peine d’être essayée, d’autant plus qu’au moment de l’annonce de l’ouverture de la route, le tarif OW était exorbitant. Mon autre pensée était que l’ouverture de cette route début octobre est vouée à l’échec étant donné son horaire et les brouillards notoires à l’aéroport de Sarajevo. Mais nous en parlerons davantage à la fin de ce rapport….
Début octobre, j’ai vérifié mes options OW vers Sarajevo, où je suis né, et le 18 octobre 2023, le tarif indiqué en classe économique légère (Aegean, contrairement à Air Serbie, offre à ses membres Gold un bagage supplémentaire gratuit, même lorsque cela n’est pas prévu dans le (tranche tarifaire la plus basse donc j’avais un bagage en soute gratuit) était d’environ 85 €. J’ai rapidement sauté sur l’occasion et réservé mon vol pour Sarajevo via Skopje. Les trois vols hebdomadaires entre Skopje et Sarajevo sont opérés dans le cadre de ce que l’on appelle la « septième liberté » et utilisent le même équipement qui vole six fois par semaine d’Athènes à Skopje, opéré par la filiale à turbopropulseurs en propriété exclusive d’Aegean, Olympic Air, successeur de la puissante compagnie Olympic Air. Compagnies aériennes créées par Aristote Onassis et vendues pour une drachme grecque au milieu des années 1970 à l’État grec après la perte tragique de son fils Alexandre dans un accident d’avion qu’il pilotait. Il est intéressant de lire à la fois comment Alexandros est mort et la théorie du complot qui y est liée, et comment Olympic Airlines est devenue un outil permettant aux gouvernements grecs ultérieurs d’attirer des votes en échange de privilèges accordés sous forme d’emploi ou de transport gratuit par l’ancienne compagnie aérienne. Finalement, après deux tentatives de consolidation, Olympic Airlines est privatisée au profit du groupe MIG en 2009 et devient Olympic Air. En 2014, après la levée des problèmes de libre concurrence dans l’UE et le décès du propriétaire de MIG, la société est devenue partie intégrante du groupe Aegean, proposant des liaisons à turbopropulseurs et des routes garanties vers Olympic par des traités bilatéraux.
L’avion qui exploite cette route est un ATR72-600. Aegean a récemment acquis des avions de la famille ATR72 pour Olympic Air et a remplacé les Dash-8-400QR qu’ils possédaient auparavant. L’avion effectuant mon vol était immatriculé SX-OBN.
Le salon d’affaires Aegean situé dans la section des départs non-Schengen de l’aéroport international d’Athènes est une installation de premier ordre, parmi les meilleures au monde. Regarde:
L’avion quitte Athènes dans l’après-midi et atteint Skopje après environ une heure et dix minutes. Il est intéressant de noter que le personnel de cabine de ce vol portait des uniformes égéens et proposait un service court-courrier égéen standard composé d’un sandwich et d’une sélection de boissons froides et chaudes gratuitement.
Je me suis assis dans le siège 2D qui offre un confort de descente à une personne de ma corpulence. Peut-être que les personnes de grande taille ne seraient pas aussi heureuses.
L’avion a décollé du milieu de la piste 03L et après quelques minutes, il a tourné vers le nord-ouest en ligne presque droite en direction de Skopje. Voici une vue plongeante de l’aire de trafic nord et de la piste 03R/21L de l’aéroport d’Athènes.
Peu de temps après avoir dépassé Thessalonique et Kaimaktsalan (Kajmakčalan en translittération serbe célèbre pour la glorieuse bataille de la Première Guerre mondiale qui s’y est déroulée et qui a ouvert la voie à l’armée serbe pour libérer la Serbie), l’avion a pris un virage serré à gauche en direction de Skopje et, quelques minutes plus tard, a commencé sa descente. Le vol est arrivé à Skopje à l’heure et tous les passagers sauf 5 (sur un total d’environ 30 à 35 passagers) ont terminé leur voyage à Skopje. Voici quelques photos du tablier de Skopje à l’arrivée.
Les cinq d’entre nous qui étions en transit ont été accueillis par un agent de l’aéroport qui nous a montré le chemin vers la zone de transit, d’abord par les escaliers, puis par la zone des portes 200. Il est intéressant de noter qu’il n’y a pas de contrôle de sécurité supplémentaire pour les passagers arrivant d’Athènes en transit vers Sarajevo. J’ai choisi de rester environ 35 minutes au salon d’affaires de l’aéroport qui offre une configuration agréable et moderne et un assez bon choix de boissons, de boissons et de plats chauds et de bouchées ainsi qu’une sélection de desserts.
La porte d’embarquement pour le vol à destination de Sarajevo était la 101, située au niveau inférieur (arrivées) du terminal. Après une rapide promenade jusqu’à l’avion, un tout nouveau personnel de cabine a accueilli les passagers, cette fois-ci environ 60 à 65 d’entre nous portant, surprise, des uniformes d’Olympic Air. Le capitaine est resté le même ainsi que la première officier féminine. Au décollage en direction du nord, l’avion a effectué un virage serré d’environ 270 degrés dans le sens des aiguilles d’une montre et a continué sa route au-dessus du nord de l’Albanie et du Monténégro. Avant d’atteindre le point de descente sur la montagne Jahorina.
Le personnel de cabine a servi ce qui est typique des vols intérieurs olympiques : un verre d’eau plate et un paquet de biscuits, le favori grec « Papadopoulou gemista » qui ressemble beaucoup au « noblice » d’Air Serbie.
L’avion a survolé la vieille ville de Sarajevo en direction de Visoko, et après deux virages dans le sens inverse des aiguilles d’une montre d’environ 130 degrés au total au-dessus de Kiseljak, l’avion s’est aligné sur la piste 11 de l’aéroport international de Sarajevo. Cette procédure, typique pour les arrivées en provenance du sud-est et du sud à l’aéroport de Sarajevo, est connue pour sa nature turbulente en raison de vents du sud-ouest changeant rapidement de direction et même de vents arrière occasionnels faisant danser les avions à réaction, et plus encore les turbopropulseurs, de haut en bas, à gauche et à droite tout en traversant une vallée étroite entourée de collines et de la montagne Igman en direction de la piste 11 de l’aéroport.
La journée a été venteuse à Athènes, plutôt venteuse à Skopje et venteuse avec des averses de pluie à Sarajevo. Bien qu’à pleine capacité, l’ATR s’est légèrement posé exactement après une heure de vol et après quelques freinages assez brusques à la fois par les hélices et les freins, nous avons quitté la piste via la voie de circulation inhabituelle C et nous nous sommes garés juste après avoir atteint l’arrêt complet de l’aire de trafic parallèlement au terminal. à côté du pont aérien porte 5.
Au moment où j’ai passé le contrôle des passeports, récupéré mes bagages et loué une voiture, le vol de retour a décollé.
Les vols depuis et vers Skopje les trois jours suivants ont été annulés en raison de forts vents du sud. L’approche des turbopropulseurs est délicate, encore plus en soirée. Croatia Airlines a également annulé ses vols du soir tandis que le vol de jour d’Air Serbie du 20 octobre a été annulé avant même de décoller de Belgrade pour être remplacé le lendemain par un plus gros A319 qui a décollé de Sarajevo en direction 29 contrairement à la plupart des autres vols ce jour-là. Prévus pour atterrir et décoller entre 20h et 21h, lorsque l’aéroport est couvert de brouillard la plupart du temps en novembre et décembre, ces vols au départ de Skopje seront, à mon avis, souvent annulés. Le temps nous le dira.
Selon l’horaire existant, voler dans la direction opposée de Sarajevo à Athènes via Skopje est plutôt gênant et implique une longue escale de nuit de 7 heures.
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